Colette
Cette année marque le 71ème anniversaire du décès de Sidonie Gabrielle Colette dite Colette, femme de lettres, faite grand officier de la Légion d'honneur en 1953.
Colette grandit à la campagne où sa mère lui inculque l’amour de la lecture et l’art de l’observation. Adolescente, elle rencontre Henry Gauthier-Villars dit Willy qu’elle épouse en 1891.
Critique musical, écrivain et propriétaire d’une maison d’édition il introduit sa femme dans les cercles littéraires parisiens. Conscient de ses talents d’écrivaine, il pousse Colette à écrire des chroniques musicales qu’elle signe de leurs deux noms Colette Willy.
En 1895, incitée par son mari, Colette raconte ses souvenirs dans son premier roman, Claudine à l’école, qui est publié sous le seul nom de Willy. Devant le succès de l’ouvrage, Willy exhorte sa femme à écrire la suite des aventures de Claudine dont le succès ni tarit pas.
Reconnaissant l’emprise de son époux sur sa vie et son œuvre, Colette quitte Willy en 1906. Elle peut alors s’exprimer pleinement et se produit sur les scènes du music-hall de 1908 à 1912. Elle mène une vie dissolue et fait scandale en 1907 au Moulin-Rouge lorsqu’elle apparaît aux côtés de son amante Mathilde de Morny, qui est travestie en homme.
En 1910, Colette publie La Vagabonde et écrit des articles. En 1912, elle épouse Henry de Jouvenel, codirecteur du journal Le Matin. Elle devient directrice littéraire du quotidien.
En plus d’écrire et de se produire, Colette s’essaye à la mise en scène en participant à l’adaptation de son roman Chéri et en collaborant avec Maurice Ravel pour la fantaisie lyrique L’Enfant et les Sortilègesdans les années 20.
Colette fait toujours scandale lorsqu’elle publie en feuilleton Le Blé en herbe ou lorsqu’elle écrit Le Pur et l’Impur. Mais elle est unanimement reconnue comme un écrivain de premier plan : elle préside notamment l’Académie Goncourt en 1949 dont elle fait partie depuis 1945. En 1953, elle est promue grand officier la Légion d'honneur et devient la première femme à être élevée à cette dignité.
A son décès en 1954, des obsèques nationales lui sont accordées, un honneur qui n’avait jamais été fait à une femme auparavant.