Si la Première Guerre mondiale met provisoirement un terme à cet engouement, elle renforce la volonté d’honorer la mémoire héroïque et le sacrifice des légionnaires ; le général Dubail, nommé grand chancelier en 1918 reprend à son compte le projet, approuvé par le conseil de l’ordre en 1921. Une souscription est lancée mais dans les faits, c’est le juriste américain William Nelson Cromwell (1854-1948) qui finance plus de la moitié du projet.
Le 25 mars 1925, le musée national de la Légion d’honneur est inauguré et son conservateur, Henri Torre, en définit parfaitement les objectifs : « unir le présent au passé en rappelant les grandes traditions chevaleresques dont nos modernes décorés sont les lointains porte-flambeaux ».