La genèse d'un musée de l'honneur

Un premier pas : l'Exposition universelle de 1889

« Lors d’une Exposition Universelle, des fonctionnaires bien intentionnés avaient fait fabriquer une série, trop complète, d’insignes des décorations françaises anciennes et modernes qui, dans les vitrines du Palais faisaient sourire les connaisseurs. Tel collier de l’Ordre de St Michel, disait l’un d’eux était digne d’enrouler ses torsades de cuivre autour de la poitrine de Saint Brice sur la scène de l’Opéra ».

Paul Feuillâtre, archiviste de la Légion d’honneur et initiateur du projet de musée

L’exposition universelle de 1889 à Paris constitue pour la grande chancellerie de la Légion d’honneur une première occasion de mettre en avant son histoire à travers une exposition de médailles et décorations françaises au premier étage du pavillon du ministère de la Guerre, sur l’esplanade des Invalides.

Une vitrine spéciale est aménagée dans la salle de l’état-major dans laquelle 49 décorations retracent l’histoire des récompenses en France depuis l’Ancien Régime.

L'Exposition de 1911 au musée des Arts décoratifs

En mai 1911 est organisée au musée des Arts décoratifs, une "Exposition rétrospective de la Légion d’honneur et des décorations françaises", placée sous le haut patronage du général Florentin, alors grand chancelier de la Légion d’honneur.

2694 œuvres provenant de 101 prêteurs différents sont présentées au public. Les ingrédients des collections du musée d’aujourd’hui sont d’ores et déjà réunis : aux collections de la grande chancellerie s’ajoutent des dépôts venant de collections privées dont celle de Maurice Bucquet, cheville ouvrière du projet. Paul Feuillâtre, archiviste de l’ordre constate : beaucoup de visiteurs s’étonnaient qu’une réunion de « hochets de la vanité » pût être si instructives, si agréables à étudier, si émouvantes, parfois, capable d’évoquer tant d’images de suggérer tant de réflexions.

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